Le bisphénol A et les effets sur la reproduction
Le 4,4-isopropylidènediphénol, plus couramment appelé bisphénol A (ou BPA), est un composé chimique de synthèse utilisé dans la fabrication industrielle des plastiques de type polycarbonates et des résines époxy. Les polycarbonates sont présents dans un grand nombre d’objets courants (CD, lunettes, certaines bouteilles plastiques, biberons) ; on retrouve les résines époxy dans les revêtements intérieurs des boîtes de conserve ou les amalgames dentaires. Le bisphénol A est actuellement classé en tant que substance reprotoxique de catégorie 3, c’est-à-dire jugée « préoccupante pour la fertilité de l’espèce humaine » en raison « d’effets toxiques possibles » mais non démontrés sur la reproduction. Face aux interrogations de la société sur la dangerosité du bisphénol A, la Direction générale de la santé a sollicité l’Inserm pour une analyse de ses effets sur la fonction de reproduction. L’Inserm a réuni un groupe pluridisciplinaire d’experts afin de mener une analyse critique de la littérature scientifique internationale publiée sur ce sujet. A partir d’environ 300 articles, le groupe a rédigé un rapport préliminaire consultable sur le site de l’Inserm. Ce rapport s’inscrit dans une expertise collective évaluant plus généralement les effets d’un certain nombre de substances chimiques sur la reproduction et qui sera publiée à l’automne 2010.
Communiqué de presse (juin 2010)
Rapport (juin 2010)
Le risque chimique dans les piscines publiques françaises serait « prépondérant »
Une étude a été menée par l’Afsset concernant les 16 000 piscines destinées à un usage sportif ou de loisir. « Les produits de désinfection de l’eau (chlore, brome, ozone, etc.) se recombinent avec la matière organique (...) des baigneurs et forment des sous-produits qui sont des contaminants chimiques nocifs, comme les trichloramines ou le chloroforme ». Selon l’Afsset, ces composés peuvent atteindre des taux « capables d’entraîner des troubles respiratoires (asthme, bronchites), cutanés (eczéma) et oculaires » chez les personnes qui fréquentent les piscines régulièrement comme les nageurs sportifs et les personnels. Ces risques touchent également les très jeunes enfants et pour les moins de 2 ans, l’AFSSET appelle « à la vigilance » : « les bébés nageurs doivent avoir un suivi médical et l’absence de contre-indication. » L’agence préconise aussi un suivi médical renforcé en plus de l’évaluation des risques sanitaires pour le personnel.
Communiqué de presse (juin 2010)
Avis et rapport d'expertise (juin 2010)
Pas de lien entre cancers et téléphones portables selon Interphone
Attendue depuis plusieurs années, l’étude Interphone a été publiée en mai dernier. L’étude, lancée il y a dix ans dans 13 pays, ne conclut pas à un risque accru de cancer cérébral pour les utilisateurs de téléphones portables mais elle recommande que les investigations doivent se poursuivre. Un nouveau projet, baptisé MobiKids et financé par l’Union européenne, a été mis en place pour étudier le risque de tumeurs cérébrales lié à l’utilisation du téléphone portable dans l’enfance et l’adolescence.
L'article complet : les résultats d’Interphone (mai 2010)
Pas de nouvelles écoles ou crèches près de lignes à très haute tension
L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) indique qu'aucune étude biologique ne démontre aujourd’hui un mécanisme d’action entre la survenue de leucémies infantiles et l’exposition aux champs électromagnétiques d’extrêmement basses fréquences (lignes de très haute tension). Pourtant, il existerait une association statistique démontrée par un certain nombre d’études scientifiques. Selon l’AFSSET, qui publie une mise à jour des connaissances sur les effets sanitaires des champs électromagnétiques, « la priorité va à la résolution de ce paradoxe scientifique ». Les experts recommandent donc de poursuivre les études épidémiologiques en s’appuyant sur « une description robuste de l’exposition aux champs électromagnétiques d’extrêmement basses fréquences, notamment par le recours aux nouvelles techniques de mesures individuelles ». Il faut également, ajoutent-ils, renforcer la recherche sur les causes possibles des leucémies infantiles. Des études doivent également cibler les travailleurs qui, exposés à de plus forts niveaux, représentent des sentinelles. Dans l’attente, l’AFSSET conseille de ne pas installer ou aménager de nouveaux établissements accueillant des enfants (écoles, crèches...) à proximité immédiate des lignes à très haute tension et de ne pas implanter de nouvelles lignes au-dessus de tels établissements.
Expertise de l'Afsset sur les effets sanitaires des champs électromagnétiques d’extrêmement basses fréquences (avril 2010)
Communiqué de presse (avril 2010)
De son côté, l'Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et
technologiques (OPECST) propose une « démarche prudentielle », qui consiste à relancer les recherches pendant les cinq prochaines années, à demander à l’AFSSET une actualisation de son évaluation scientifique et à éviter « à chaque fois que cela est possible pour un coût raisonnable » de nouvelles constructions qui entraîneraient l’exposition d’enfants de 0 à 6 ans à des champs magnétiques supérieurs à 0,4 µT en moyenne annuelle.
Rapport (mars 2009)
Pesticides et santé
Les produits phytosanitaires sont devenus un sujet de préoccupation pour la population en général. Il a ainsi semblé indispensable à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et
technologiques (OPECST) de délivrer une information scientifique et objective sur le sujet. Ce rapport présente l’état des connaissances actuelles des épidémiologistes sur l’exposition aux pesticides à long terme (même à de faibles doses) et formule des recommandations en matière de veille sanitaire, de réglementation, de formation, d’information et de recherche.
Consultez le rapport (avril 2010)
Impacts sanitaires du changement climatique : quelles mesures de surveillance en France ?
L’Institut de veille sanitaire (InVS) publie un rapport sur les enjeux des impacts sanitaires potentiels du changement climatique pour son activité de veille et de surveillance. En s’appuyant à la fois sur la littérature scientifique et sur son expertise interne, l’Institut s’est attaché à étudier cette question pour chacun des trois grands groupes de risques identifiés concernant la France : l’émergence ou réémergence de certaines maladies infectieuses, les évènements extrêmes (vagues de chaleur, inondations, feux de forêt) et les modifications profondes de l’environnement (risques liés aux UV, interaction entre pollution atmosphérique et températures, qualité de l’air, de l’eau…).
Communiqué de presse (avril 2010)
Rapport et synthèse d’étude
La qualité de l’air dans les agglomérations françaises : le bilan 2008 de l’indice ATMO
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie, l’ADEME, avec le concours des
associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA), a élaboré un rapport
dont le bilan fait état de la qualité de l’air, évalué via l’indice ATMO pour l’année 2008, dans
les agglomérations françaises de plus de 100 000 habitants. La qualité de l’air est apparue
globalement bonne pour près de 72 % des jours de l’année sur la majorité des agglomérations
et meilleure en été qu’en hiver. Cependant, certaines zones demeurent confrontées à des
pointes localisées de pollution et au dépassement des seuils sanitaires préconisés. En Rhône-Alpes, les résultats sont présentés pour Lyon, Grenoble et Saint-Etienne.
Rapport (février 2010)
Etude sur les connaissances, perceptions et comportements des Français vis-à-vis des risques liés à la téléphonie mobile
L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) a réalisé entre avril et juin 2009 une étude quantitative sur les connaissances, perceptions et comportements des Français vis-à-vis des risques liés aux ondes électromagnétiques, et en particulier celles émises par la téléphonie mobile. Les résultats montrent l’importance du téléphone portable pour les français qui sont 85% à l’utiliser. Les inquiétudes concernant les risques pour la santé des antennes-relais ainsi que ceux de l’utilisation du téléphone portable, se sont accrues entre 2007 et 2009. Si les français se déclarent en majorité bien informés sur les risques de la téléphonie mobile, ils sont en revanche peu nombreux à avoir adopté des gestes de précaution. Ainsi, 59% des français n’utilisent jamais d’oreillettes
Rapport (novembre 2009)
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